Les attitudes facilitatrices

En analysant des centaines d’enregistrements d’entretiens thérapeutiques avec des psychothérapeutes appliquant des méthodes de psychothérapie diverses et relevant de divers courants, Carl Rogers et ses collaborateurs ont déterminé les paramètres d’une relation thérapeutique efficace.

lls ont ainsi identifié trois attitudes essentielles du ou de la thérapeute. Celles-ci permettent la remise en route de la dynamique par l'écouté.e retrouve l’accès à ses ressources internes.

Empathie

capacité à comprendre le monde intérieur de l’autre

 

C’est ressentir intimement là où est l’autre, se mettre en résonance émotionnelle et cognitive avec ellui, et lui faire sentir que l’on est avec ellui : à côté et solidaire.

L’empathie se rapproche de ce que la tradition bouddhiste tibétaine décrit par le terme sanscrit Karuṇā, traduit par celui de compassion : cette haute qualité de l’attention à l’autre.

Considération positive inconditionnelle

capacité à accepter l’autre totalement, sans jugement ni critique de ce qu’iel montre d’ellui, par ses paroles, ses non-dits, ses actes

 

C’est rester disponible à l’autre, rester en lien et le faire sentir, quels que soient ses propos, ses attitudes, son comportement, même si ces derniers heurtent des normes sociales, ou vont à l’encontre de valeurs éthiques ou morales.

Congruence

capacité à se rendre disponible à son propre monde intérieur tout en continuant à interagir avec l’extérieur

 

C’est avoir conscience de ce qui se passe en soi, des sentiments et émotions qui nous traversent, afin d’entrer en relation avec l’autre de manière authentique.

 La congruence est la cohérence entre l’expérience, la conscience de soi et ce qui est exprimé.

Pourquoi ça marche ?

 

Au cours des discussions avec le ou la thérapeute qui adopte ces 3 attitudes, la personne se sent libre d’explorer ses sentiments et pensées intimes.
En les verbalisant et en les sentant acceptés par le ou la thérapeute, la personne en vient à accepter des parts d’elle-même qu’elle rejetait.

Elle résout ainsi peu à peu ses conflits intérieurs puis accède à ce qu’elle aspire être. Elle peut mener une vie plus en accord avec ce qu’elle est au fond d’elle-même à un moment donné et fait plus facilement et sereinement face aux obstacles qu’elle rencontre.

Mais... ça marche vraiment ?

 

Des recherches actuelles montrent que l’ACP est une méthode de psychothérapie aussi efficace que, par exemple, la thérapie cognitivo-comportementale (TCC).

Ainsi, des études récentes ont comparé différentes écoles. Elles révèlent que ce n'est pas la méthode employée mais le facteur relationnel entre psychothérapeute et client.e/patient.e qui préfigure le succès ou non d’une thérapie.

La personne du ou de la thérapeute compte, mais aussi la manière dont iel se met en relation avec ses client.e.s/patient.e.s.